Le Centre d’appel des écrivains disparus

Couverture

Passionné de culture française, et en particulier de cinéma, Oualid trompe son ennui en retranscrivant les dialogues pittoresques qu’il peut entendre dans les rues de Nabeul. Son seul rêve : avoir une carrière artistique à Paris !

Mais les choses ne se dérouleront pas comme prévu. Après des études de théâtre décevantes à Tunis et une tentative d’expatriation à Montpellier, le jeune homme tombe sur une offre d’emploi qu’il ne peut pas refuser. Il s’agit d’incarner, pour un centre d’appel pas comme les autres, le grand écrivain français de son choix. L’occasion de devenir celui dont il se sent le plus proche, par sa vision du monde et son sens de l’absurde : Samuel Beckett…

Roman d’apprentissage revisité, Le Centre d’appel des écrivains disparus nous plonge avec un humour grinçant dans les tourments d’un jeune tunisien à la recherche de sa place dans le monde.

Je suis l’hiver (poche)

Couverture

Jeune diplômé de l’école de police, Pampa Asiain est muté dans le village de Monge. Là-bas, il n’y a rien – une route, un bar, des maisons abandonnées – et il ne se passe rien, du moins en apparence. Jusqu’à ce soir d’hiver où un appel téléphonique l’envoie sur la rive d’un lac. Pampa y trouve le corps d’une jeune fille pendue aux branches d’un arbre. Contre toute attente, il décide de ne parler à personne de sa découverte, et c’est d’une manière peu orthodoxe qu’il va se mesurer aux secrets de cette petite communauté…

Entre Fargo et Twin Peaks, Ricardo Romero nous emmène au plus profond de l’Amérique, où nos tragédies se font insignifiantes devant l’immensité de la nature. Fort de son atmosphère onirique, Je suis l’hiver hantera longtemps le lecteur avec ses décors enneigés et ses personnages profondément humains.

« Un roman argentin méditatif et poétique, comme la neige qui ralentit le temps, recouvre les traces et étouffe les cris. » L’Obs

Jusqu’à la bête (poche)

Couverture

Erwan est ouvrier dans un abattoir près d’Angers. Il travaille aux frigos, au rythme des carcasses qui s’entre­choquent sur les rails. Une vie à la chaîne parmi tant d’autres, vouées à alimenter la grande distribution en barquettes et brochettes. Répétition des tâches, des gestes et des discussions, cadence qui ne cesse d’accélérer… Pour échapper à son quotidien, Erwan songe à sa jeunesse, passée dans un lotissement en périphérie de la ville, à son histoire d’amour avec Laëtitia, saisonnière à l’abattoir, mais aussi à ses angoisses. Qui le conduiront à commettre l’irréparable.

Jusqu’à la bête est le récit d’un basculement, un roman sans concession faisant résonner des voix qu’on entend peu en littérature.

Prix du Deuxième Roman de Grignan, prix Hors Champ, prix du Jeune Romancier Le Touquet-Paris Plage, prix Calibre 47.

« Un texte virulent et engagé, poisseux comme le sang, où les mots claquent comme les clacs de la chaîne. »  L’Obs

Dans les règles de l’art

couverture

Mikhalis Krokos, écrivain installé à Paris, retourne à Athènes pour le lancement de son nouveau livre. Mais en cet été caniculaire 2017, son séjour s’annonce comme un cauchemar : la Documenta, l’une des plus grandes expositions internationales d’art contemporain, a envahi la ville. Cerise sur le gâteau, son amie Christina se retrouve impliquée dans le vol d’un tableau, et son vieux camarade Harry, roi de la fête et des mondanités, ne semble pas étranger à l’affaire. Krokos n’aura pas d’autre choix que partir en quête d’une croûte censément sans valeur, entre ruelles surchauffées d’Athènes et villas chics d’Hydra, sans savoir que cette affaire va bien vite le dépasser. Sous une épaisse couche de peinture, ce sont les dessous les plus sombres du monde de l’art qui se dévoilent.

Dans les règles de l’art est un polar urbain au rythme effréné, où l’on saute dans des taxis, pousse les portes des bars de nuit, va de performances en happenings toujours plus décalés. Jusqu’au bad trip final.

Les Chiens de la pluie

Couverture

Paraná, en Argentine, lors d’une longue nuit pluvieuse. Juan et Juan, tueurs à gages et amants, attendent en vain leur cible. Elisa danse dans sa robe rouge pendant que la fête bat son plein autour d’elle. Ángel joue de la batterie comme si c’était la seule chose qui le retenait dans ce monde. Manuel et son frère Vicente cherchent un chien perdu. Baltasar doit s’enfuir, mais la ville ne le laissera pas partir. Veracruz veut mettre fin à son exil, mais la ville ne le laissera pas revenir.

Alors que la pluie torrentielle provoque embouteillages monstres et glissements de terrain, ces personnages se cherchent, se croisent, révèlent peu à peu ce qui les relie. Les Chiens de la pluie est un roman choral, urbain, dans lequel le montage est la clef. Un de ces livres rares qui illuminent avec l’intermittence d’un orage électrique la véritable essence de la solitude.

 

« Dans Chiens de la pluie, Romero raconte des rendez-vous manqués avec subtilité et minutie, loin de toute emphase. » La Nación

La Fugue Thérémine

Couverture

Né sous le tsar, mort en 1993, Lev Thérémine a été soldat de l’Armée rouge, a rencontré Lénine, est parti à la conquête des États-Unis, a connu la fortune… et le goulag. En 1920, cet ingénieur russe de génie a conçu un instrument de musique avant-gardiste, le seul dont on joue sans le toucher : le thérémine. Au seul mouvement des mains, l’électricité se met à chanter, produisant un son étrange, comme venu d’ailleurs. De Hitchcock aux Beach Boys, de la musique électronique à Neil Armstrong, c’est tout un pan de la culture populaire du XXe siècle qui va succomber au charme envoûtant du thérémine.

Dans La Fugue Thérémine, Lev est le héros du roman de sa vie, entre ses glorieuses tournées européennes et américaines à la fin des années 1920, le faste de sa vie new-yorkaise et ses amours déçues à l’ombre de la Grande Dépression. Mais malgré le succès de son invention, personne dans les hautes sphères soviétiques n’oubliera de le rappeler à l’ordre concernant sa mission.