Jusqu’à la bête

Erwan est ouvrier dans un abattoir près d’Angers. Il travaille aux frigos de ressuage, dans un froid mordant, au rythme des carcasses qui s’entrechoquent sur les rails. Une vie à la chaîne parmi tant d’autres, vouées à alimenter la grande distribution en barquettes et brochettes. Répétition des tâches, des gestes et des discussions, cadence qui ne cesse d’accélérer… Pour échapper à son quotidien, Erwan songe à sa jeunesse, passée dans un lotissement en périphérie de la ville, à son histoire d’amour avec Laëtitia, saisonnière à l’abattoir, mais aussi à ses angoisses, ravivées par ses souvenirs. Et qui le conduiront à commettre l’irréparable.

Jusqu’à la bête est le récit d’un basculement, mais également un roman engagé faisant résonner des voix qu’on entend peu en littérature.

Prix du Jeune Romancier Le-Touquet-Paris-Plage 2017 (mention du jury + mention du public).

Sélectionné pour le prix Libraires en Seine, le prix du Roman d’Entreprise et du Travail, le prix du Roman Cezam Inter-CE et le prix Grain de sel Nau Belles Rencontres.

Parution : 31 août 2017

Indian Psycho

Traduction : Marthe Picard  

Arjun Clarkson est le rêve américain incarné : cet orphelin indien issu d’une basse caste, complexé et peu sûr de lui, a immigré à New York où il connaît une brillante carrière dans la publicité. Jusqu’au jour où, dans un accès de folie, il poignarde une ancienne collègue…

Pour brouiller les pistes, Arjun décide de faire croire à l’existence d’un tueur en série chassant ses proies sur le plus populaire des réseaux sociaux : MyFace. Certes, cela implique de commettre d’autres assassinats, mais n’est-ce pas l’occasion rêvée de se venger de tous ceux qui se sont moqués de lui ?

Au fil des meurtres, la rumeur de ce « tueur de MyFace » s’amplifie et sème la panique sur la toile, car Arjun est un excellent publicitaire. Sa distraction, en revanche, risque de compromettre sa carrière de serial killer

Thriller drôle et palpitant, Indian Psycho est aussi une satire féroce des réseaux sociaux. Un regard mordant sur la société new-yorkaise d’aujourd’hui et ses travers, à liker et à partager sans modération !

Parution : 18 mai 2017

Far West Gitano

Traduction : Juliette Lemerle  

Sur les routes entre la France et l’Espagne, aux côtés d’une famille gitane pas comme les autres.

Ram a passé sa jeunesse sur les routes. Mais depuis son mariage, il vit à Perpignan, sédentarisé, avec sa femme, ses enfants et son chien. Quand sa fille adolescente lui annonce qu’elle est enceinte, il décide sur un coup de tête de tout quitter et d’embarquer sa tribu à bord d’un camion bâché, direction Saragosse, où une faiseuse d’ange peut les aider. Passé l’enthousiasme initial pour ces vacances improvisées, la famille va vite déchanter : comment renouer avec une vie nomade quand on a pratiquement toujours vécu en appartement ? L’apprentissage de l’itinérance ne sera pas de tout repos pour cette famille haut en couleur, entre déconvenues, disparitions, arnaques et embûches. L’Usage du Monde version gitane.

Parution : 6 avril 2017

Comme un blues

Traduction : Hélène Serrano  

Madrid, un soir d’hiver 1996. Carlos Ovelar, propriétaire d’une agence de photographie, reçoit un coup de téléphone inhabituel : le mari de son ex-épouse, avocat à Compostelle, lui demande de retrouver leur fille Ania, dix-huit ans, introuvable depuis quelques jours. Pourquoi faire appel à lui ? Parce que Carlos a un passé dans les services de renseignements espagnols, où il a officié plusieurs années sous les ordres de son père, barbouze légendaire des services. Nul doute que les contacts et les réflexes qu’il a conservés l’aideront à retrouver la piste de la jeune femme…

Carlos retourne donc dans sa Galice natale, qu’il n’a pas vue depuis vingt ans, pour mener l’enquête, bon gré mal gré. Mais là-bas, la contrebande de tabac a laissé place au trafic de cocaïne, et les « honorables bandits » de jadis à des narcotrafiquants impitoyables. Carlos ne tarde pas à comprendre qu’Ania s’est fourrée dans une très sale affaire, sans savoir s’il parviendra à l’en tirer à temps, alors que les fantômes de son propre passé refont leur apparition…

Parution : 9 mars 2017

Pssica

Traduction : Diniz Galhos  

Rejetée par ses parents après la diffusion d’une vidéo intime, Janalice, quatorze ans, est envoyée chez sa tante, dans le centre-ville de Belém. L’adolescente va se familiariser avec la faune interlope de ses rues : vendeurs à la sauvette, toxicomanes et maquereaux. Mais sa beauté attire rapidement la convoitise et Janalice finit par se faire kidnapper en pleine rue.

Amadeu, un flic à la retraite, s’empare de l’affaire par amitié pour le père de la jeune fille. Sur les traces de Janalice, il entame un périple halluciné en Amazonie, à la frontière du Brésil et de la Guyane française. C’est là que s’entrecroisent toutes sortes de trafics – orpaillage, piraterie fluviale, prostitution infantile et traite des blanches –, le tout avec la complicité de l’administration locale. Mais arrivera-t-il à temps pour sauver Janalice de l’horreur ?

Après Belém, Moscow et Nid de vipères, Edyr Augusto prouve qu’il n’a rien perdu de sa plume nerveuse et sèche. Dans Pssica, il montre Cayenne, capitale d’un territoire français méconnu, sous un jour vertigineux.

Parution : 9 février 2017

Chat sauvage en chute libre

Traduction : Christian Séruzier  

Australie, dans les années 1960. Le narrateur, jeune métis aborigène, sort d’un court séjour en prison suite à un cambriolage. Livré à lui-même, il erre entre les bars jazz, où il risque de retrouver ses mauvaises fréquentations, et les plages où flâne la jeunesse dorée locale. Il se heurte de nouveau aux multiples barrières entre lui et les blancs, lui et les Aborigènes, lui et une société dans laquelle il ne trouve pas ses repères. Dans une librairie, il tombe sur un exemplaire d’En attendant Godot de Samuel Beckett, qui lui fera l’effet d’un électrochoc…

Parcours initiatique entre spleen urbain et retour à la brutalité du bush, Chat sauvage en chute libre est un roman politique, mais aussi l’histoire d’une rédemption.

Parution : 12 janvier 2017