J’ai été Johnny Thunders

Barcelone, de nos jours. Ancien guitariste de rock, Francis revient dans le quartier où il a grandi, où il a noué ses premières amitiés et surtout où il a découvert le rock. Sauf qu’il a désormais la cinquantaine bien tassée et, sans le sou, il doit retourner vivre chez son père. Francis a brûlé la chandelle par les deux bouts, avec pour seul principe de profiter de la vie, jusqu’à perdre plusieurs de ses proches dans la spirale de la toxicomanie.

Mais Francis a un plan en tête. Retrouver une vie normale, trouver un job qui va lui permettre de payer ses pensions alimentaires en retard, renouer avec ses enfants, rester à l’écart de la drogue – qu’il a arrêtée depuis peu –, mettre un peu de fric de côté… Et aussi revoir sa petite sœur adoptive, afin qu’elle l’aide à se remettre en selle. Mais celle-ci fréquente un certain don Damiàn, le parrain du quartier, qui a la main sur tous les trafics…

Le retour à la réalité se révélera compliqué pour Francis, aux prises avec les démons de son passé, mais aussi avec la nostalgie d’une vie faite de musique, de passion, de sueur et d’excès.

Prix Dashiell Hammett 2015 du meilleur roman noir de langue espagnole.

Parution : 3 mars 2016

Dernières nouvelles de Buenos Aires

Traduction : Antonia García Castro  

Ce nouveau recueil de chroniques journalistiques nous replonge dans l’atmosphère des Eaux-fortes de Buenos Aires. On retrouve avec plaisir la plume de Roberto Arlt, toujours vive et moqueuse quand il s’agit de dénoncer les travers de ses contemporains et leurs marottes : les bars « de style allemand », les voyantes, les « écrivains nationaux », les travaux de destruction et de reconstruction qui n’en finissent pas…

Son regard se fait plus tendre quand il évoque la vie des laissés-pour-compte de la société argentine : les dettes terribles des immigrés européens, les boutiques de vêtements d’occasion, les Noël sans gâteau traditionnel…

Mais dans ces « nouvelles eaux-fortes », Roberto Arlt ne se contente pas de nous parler de sa ville. Il nous parle aussi, dans ses articles d’actualité internationale, du monde tel qu’il le voit depuis Buenos Aires, un monde devenu fou pendant ces années 1930 où l’on pouvait déjà entendre – pour ceux qui étaient attentifs – « le grondement des canons »…

Parution : 4 février 2016

Wonder Lover

Traduction : Patricia Barbe-Girault  

John Wonder est passionné par les faits, les chiffres et la mesure de la vérité. D’ailleurs, il est Certificateur en chef pour un organisme de type Guinness des records. Pour aller authentifier des records en tout genre, il parcourt sans cesse le monde. Mais derrière sa vie bien réglée se cache un étonnant secret : John Wonder a trois familles, sur trois continents différents. Ses trois épouses n’en savent rien, de même que ses six enfants : trois garçons nommés Adam et trois filles appelées Evie.

Obsédé par les habitudes et le cloisonnement de ses trois vies, John Wonder passe une semaine dans chaque foyer, à tour de rôle, expliquant ses longues absences par les nécessités de son métier. Bien évidemment, cette mécanique parfaitement rôdée va s’enrayer. Et de la manière la plus étonnante qui soit : John Wonder va rencontrer la Femme La Plus Belle du Monde… et en tomber amoureux.

Parution : 7 janvier 2016

Tant de chiens

Traduction : Isabel Siklodi  

Encore une mauvaise période pour Santiago Quiñones, flic à Santiago du Chili. Son partenaire Jiménez vient de mourir au cours d’une fusillade avec des narcotrafiquants. Pire encore, le défunt semble avoir été mêlé à des histoires peu claires, et il avait les Affaires internes sur le dos. Il était également lié à une « association de divulgation philosophique » aux allures de secte, la Nouvelle Lumière.

Interrogé par les Affaires internes, Santiago a du mal à croire ce qu’on lui dit de Jiménez. En se rendant à la Nouvelle Lumière, par curiosité autant que par désœuvrement, il tombe sur la jeune Yesenia, qu’il connaît bien. Tous deux ont grandi dans le même quartier, puis leurs chemins se sont séparés. Entretemps, Yesenia a connu l’enfer : elle raconte à Santiago avoir été séquestrée et violée par son beau-père. Depuis, elle ne vit plus que pour une seule chose, et elle va demander à Santiago de l’aider, au nom de leur amitié passée : il s’agit d’abattre son bourreau…

Grand Prix de littérature policière 2016.

Parution : 5 novembre 2015

Puerto Apache

Traduction : Julie Alfonsi  Aurélie Bartolo  

Puerto Apache est un bidonville autogéré en plein coeur de Buenos Aires, sur la rive du río de la Plata. Ses habitants sont pleinement conscients de leur condition d’exclus et se revendiquent comme étant « un problème du xxie siècle ».

Parmi eux, le Rat, qui vit de petits larcins. Mais son activité la plus lucrative, c’est de travailler pour un caïd de la ville : il doit retenir des séries de nombres, sans les noter, et les restituer telles quelles à un autre dealer. Il ne sait pas à quoi tous ces chiffres correspondent, mais qu’importe, l’affaire paie bien…

Jusqu’au jour où il se retrouve pieds et poings liés sur une chaise, passé à tabac par des inconnus qui voient en lui plus qu’un simple maillon de la chaîne. Qui veut la peau du Rat ? Pourra-t-il trouver refuge dans les rues de Puerto Apache ?

Parution : 1 octobre 2015

Basse saison

Traduction : Michèle Guillemont  

Villa Gesell est une station balnéaire argentine à 400 kilomètres de Buenos Aires. Débordant d’activité en été, elle se vide de ses touristes à la basse saison, laissant en vase clos ses habitants et leurs secrets.

Le moindre fait divers est minutieusement retranscrit par Dante, l’unique rédacteur de la gazette municipale El Vocero. Et l’hiver lui donne bien du travail : une rumeur d’abus sexuels dans un établissement scolaire chic de la ville provoque une véritable chasse à l’homme, tandis qu’un bébé bolivien est assassiné par des adolescents désœuvrés. Des militants écolos luttent contre un projet de construction démesuré en pleine forêt, et des accusations de corruption planent sur la gestion de la ville… Pour sauvegarder la prochaine saison touristique, responsables politiques et notables tentent d’étouffer les affaires les plus graves, mais Dante parvient toujours à faire passer ce message : il y a quelque chose de pourri à Villa Gesell…

Avec Basse saison, portrait choral d’une ville transie par le froid et l’ennui, en proie aux éléments et aux passions humaines, le lecteur découvre l’envers du paradis estival. Ce roman d’une grande ambition stylistique, aux fils narratifs nombreux mais parfaitement maîtrisés, est l’œuvre la plus aboutie, mais aussi la plus dérangeante de Saccomanno.

Parution : 3 septembre 2015