Description
Extrait
« Soudain, tous ces physiciens réunis à Genève, si préoccupés habituellement de quarks et de neutrinos, se mirent à parler de cerveau, de neurones et d’hormones. Apparemment, une formule chimique mystérieuse, désignée par un sigle de deux lettres et quatre chiffres, avait transformé les fous les plus enragés en personnes saines d’esprit, les maniaques les plus agressifs en doux agneaux, les incurables en patients guéris. Oui, la nouvelle circulait dans la communauté scientifique à la vitesse de la lumière. »
Le résumé
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, Nicolas, un jeune psychiatre français, accepte un poste en Suisse dans une clinique connue pour ses méthodes humaines. Son épouse Anna a du mal à se faire à cette nouvelle vie, dans un village de montagne isolé. Nicolas, lui, se jette à corps perdu dans le travail, utilisant la thérapie par la parole pour permettre à ses patients de révéler leurs traumas, souvent liés à la guerre. Peu à peu, le médecin se retrouve confronté à son propre passé. Il va également se heurter à un bouleversement professionnel majeur : un nouveau médicament fait ses preuves dans le traitement de certaines pathologies mentales, et remet en cause son exercice de la psychanalyse.
Roman historique et psychologique, Une tristesse infinie est traversé par la question de la culpabilité et du mal, de la responsabilité et du courage.
L’auteur
Né à Porto Alegre en 1984, Antônio Xerxenesky est traducteur et auteur. Son premier roman Avaler du sable (Asphalte, 2015) lui vaut d’être distingué comme l’un des meilleurs romanciers brésiliens contemporains par la revue Granta. Son deuxième roman F – L’Histoire de la femme qui devait tuer Orson Welles (Asphalte et Livre de poche) est finaliste du prix São Paulo de littérature et du prix Médicis étranger 2016. Dans son troisième roman, Malgré tout la nuit tombe, l’auteur explore la dualité entre rationalité et irrationnel. Il poursuit ce questionnement dans Une tristesse infinie, qui traite de la psychiatrie et de la thérapie par la parole au lendemain de la deuxième guerre mondiale, au moment où se développent les premiers neuroleptiques.
L’auteur a bénéficié de résidences d’écriture renommées : l’International Writing Program, of Iowa University (USA) en 2015, puis en 2017 celle de la Fondation Jan Michalski, à Montricher (Suisse). Ce séjour suisse a notamment inspiré Xerxenkesy pour l’écriture d’Une tristesse infinie. Ses romans sont traduits en plusieurs langues (espagnol, italien et arabe).
La traductrice
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