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Traduction : Mélanie Fusaro  

L’histoire de la femme qui devait tuer Orson Welles.

À vingt-cinq ans, avec un passé de guérillera et une carrière de tueuse à gages, Ana a tout vu : décapitations, chutes mortelles, exécutions par balle… Mais elle n’a jamais vu Citizen Kane, considéré comme le plus grand film de tous les temps.

Quand son commanditaire habituel lui désigne Orson Welles comme cible, Ana prend conscience de ses lacunes cinématographiques et entreprend, pour préparer cet assassinat, de découvrir la filmographie de sa prochaine victime.

De Paris à Los Angeles en passant par Rio, Ana développe une obsession pour le réalisateur, jusqu’à le rencontrer et travailler pour lui. Mais autour d’Orson Welles, fiction et réalité, vérités et mensonges finissent toujours par s’entremêler…

Première sélection du prix Médicis 2016.

Parution : 15 septembre 2016

Sporting Club

Dans une capitale méditerranéenne jamais nommée, un homme, le narrateur, doit interviewer Camille, personnage mystérieux et insaisissable, dans le dessein d’écrire un livre. Mais Camille ne cesse de se dérober, de décaler leurs rendez-vous. Le narrateur passe alors le plus clair de ses journées dans une piscine en bord de mer, le Sporting Club. Pour tuer le temps, il observe la ville qui se transforme – toujours plus hostile et agressive, comme sourde à son propre passé – et la faune qui la hante. Cette ville capharnaüm, écrasée par un soleil de plomb, affecte peu à peu le narrateur, qui nourrit son attente de rencontres dans lesquelles s’entremêlent les époques.

Parution : 1 septembre 2016

Le Système nerveux

Traduction : Patricia Barbe-Girault  

Le retour en fanfare de Dewey Decimal, héros du Système D !

Après une série d’attaques terroristes, New York n’est plus que l’ombre d’elle-même. La célèbre Bibliothèque municipale, abandonnée comme tous les bâtiments publics, est désormais le repaire de Dewey Decimal, un dandy amnésique expert dans le maniement des armes et du second degré. Mettant un point d’honneur à suivre toute une série de rituels (lavage de mains compulsif, itinéraires précis à suivre dans la ville, ingestion systématique de cachets), ce « mercenaire freelance », comme il se définit, évolue dans un environnement ravagé, aux mains de mafias en tous genres et de caïds sans scrupules.

La découverte de documents compromettants impliquant un sénateur va bientôt le mener dans Koreatown, zone de non-droit obéissant à ses propres lois. Cette plongée sans répit, périlleuse et drolatique dans l’univers de la mafia coréenne va mettre Dewey face à son passé. Et à un personnage aussi implacable que fascinant : la patronne du gang des Coréens, à qui il va inéluctablement s’attacher…

« Roman rock’n’roll et parano, Le Système nerveux est une leçon magistrale d’inventivité. » Ken Bruen

Parution : 2 juin 2016

Te quiero

Traduction : Margot Nguyen Béraud  

Bonnie et Clyde vivent dans le centre de Buenos Aires. Lui se consacre entièrement à l’écriture, elle étudie le dessin de mode sans conviction, chacun vit avec son chat. Après une rencontre sur Internet, ils se voient pour la première fois dans une pizzeria…

Conte moderne mettant en scène des personnages à la fois seuls et hyperconnectés, Te quiero raconte, jour après jour, le début de l’histoire d’amour entre Bonnie et Clyde, leurs rencontres successives et leurs échanges virtuels, ainsi que leurs difficultés à parler, à se comprendre, à s’apprivoiser ou encore à s’engager. Aussi fantasques l’un que l’autre, les deux amoureux planifient de délirants cambriolages qu’ils ne mettent jamais à exécution, et font de leur quotidien un débordement permanent d’imagination.

Pépite de vivacité et de concision, Te quiero se place dans la droite lignée des œuvres de Tao Lin (auteur états-unien publié au Diable vauvert), tout en ayant la fraîcheur et la fantaisie d’un Marcovaldo d’Italo Calvino.

Avec une postface de Leandro Avalos Blacha (Berazachussetts, Côté cour).

Parution : 7 avril 2016

J’ai été Johnny Thunders

Barcelone, de nos jours. Ancien guitariste de rock, Francis revient dans le quartier où il a grandi, où il a noué ses premières amitiés et surtout où il a découvert le rock. Sauf qu’il a désormais la cinquantaine bien tassée et, sans le sou, il doit retourner vivre chez son père. Francis a brûlé la chandelle par les deux bouts, avec pour seul principe de profiter de la vie, jusqu’à perdre plusieurs de ses proches dans la spirale de la toxicomanie.

Mais Francis a un plan en tête. Retrouver une vie normale, trouver un job qui va lui permettre de payer ses pensions alimentaires en retard, renouer avec ses enfants, rester à l’écart de la drogue – qu’il a arrêtée depuis peu –, mettre un peu de fric de côté… Et aussi revoir sa petite sœur adoptive, afin qu’elle l’aide à se remettre en selle. Mais celle-ci fréquente un certain don Damiàn, le parrain du quartier, qui a la main sur tous les trafics…

Le retour à la réalité se révélera compliqué pour Francis, aux prises avec les démons de son passé, mais aussi avec la nostalgie d’une vie faite de musique, de passion, de sueur et d’excès.

Prix Dashiell Hammett 2015 du meilleur roman noir de langue espagnole.

Parution : 3 mars 2016

Dernières nouvelles de Buenos Aires

Traduction : Antonia García Castro  

Ce nouveau recueil de chroniques journalistiques nous replonge dans l’atmosphère des Eaux-fortes de Buenos Aires. On retrouve avec plaisir la plume de Roberto Arlt, toujours vive et moqueuse quand il s’agit de dénoncer les travers de ses contemporains et leurs marottes : les bars « de style allemand », les voyantes, les « écrivains nationaux », les travaux de destruction et de reconstruction qui n’en finissent pas…

Son regard se fait plus tendre quand il évoque la vie des laissés-pour-compte de la société argentine : les dettes terribles des immigrés européens, les boutiques de vêtements d’occasion, les Noël sans gâteau traditionnel…

Mais dans ces « nouvelles eaux-fortes », Roberto Arlt ne se contente pas de nous parler de sa ville. Il nous parle aussi, dans ses articles d’actualité internationale, du monde tel qu’il le voit depuis Buenos Aires, un monde devenu fou pendant ces années 1930 où l’on pouvait déjà entendre – pour ceux qui étaient attentifs – « le grondement des canons »…

Parution : 4 février 2016